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Le silence Martine et Alex
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21 novembre 2010

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Le boss a eu le temps de digérer. Il est plus calme que lorsque je l’ai eu au fil ce matin. Quand il me reçoit, il est déjà passé à autre chose, je le sens. Il me complimente sur les résultats obtenus. Je l’écoute attentivement, cherchant à deviner ce qui se trame. Il me propose de renouveler cette expérience dès janvier sur le site de Nantes, le site historique de la boîte, bien avant les bureaux de Paris. Nom de Dieu ! Nantes ! J’encaisse sans rien dire, soufflé par la nouvelle, je ne m’y attendais vraiment pas. Le boss parle sans arrêt, pris dans l’enthousiasme de sa stratégie. Un site, une compétence spécifique, un travail en réseau. Je ne l’entends plus, Violaine prend toute ma tête, je la sens, je la vois, son rire résonne en moi. Alex, vous m’écoutez ou quoi ? Je me redresse, bafouille un truc idiot. Pour retrouver contenance, je me lève et je le rejoins vers la carte de France affichée sur un des murs de son bureau. Il a mis une punaise à Paris, à Marseille, à Nantes et à Lille. Il me parle de l’est là où nous ne sommes pas encore présent, mais ça viendra, n’est-ce pas Alex ? Ca s’est bien passé pour vous à Marseille, cela vous réussit les mutations temporaires ? En tout cas, vous avez une mine superbe.

Je retourne dans mon bureau, celui que j’occupais avant, avant de partir pour Marseille. Je croise Paubert, le lèche–cul de service. Alors, mon vieux pas trop dur la nouvelle ? Quelle nouvelle ? fais-je en plongeant ma tête dans mon dossier. Ben les québécois, c’est Guitton qui doit boire le champagne à l’heure actuelle ! Un marché, suffit pas de le décrocher, faut l’honorer ! Et les pénalités sont gratinées sur le dossier, Guitton n’a déjà plus le temps de savourer son champagne, son compteur tourne !

A peine le cul dans mon fauteuil, c’est au tour de Delcourt de venir me voir. Alors tu vas quitter Marseille, tu perds gros, à Nantes l’hôtesse n’est pas si bien gaulée. Je le revois au séminaire, je l’entends de nouveau nous décrire Violaine « une vraie bombe, un mélange d’Angelina Jolie, et de Lara Croft ». Je lui dis froidement que je n’ai pas le temps pour discuter. Il sort. Je me lève pour fermer la porte de mon bureau, je retourne m’asseoir. Je suis abattu.

Impossible de me concentrer sur quoi que ce soit, je mets de l’ordre dans mes papiers, trie mes mails et traîne ainsi jusqu’à la fin de la journée. Ce soir, je ne me sens pas le courage de rentrer sur Marseille, encore moins celui de passer à la maison. Je vais prendre un hôtel à côté de la gare de Lyon et je prendrai le premier train demain pour Marseille.

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Alex en gris, Alex en gras, rhâââââ !

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Commentaires
L
Bien d'accord !
P
Bien fait, na ! :p
P
:D
C
Rhâââ ... excellente ! :D
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