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Le silence Martine et Alex
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21 novembre 2010

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Encore un week-end dans le flou, Alex a prétexté du travail, il s’est enfermé avec son ordinateur presque toute la journée de samedi. Dimanche matin, il est allé courir, puis il a replongé dans ses dossiers. A croire que là-bas, à Marseille les journées sont trop courtes. Nous nous sommes croisés, il m’a écouté quand je lui ai parlé des changements dans ma boîte, mais il a semblé absent, loin, perdu dans ses pensées. Il m’a dit que ce n’était pas grave que cela pouvait signifier des opportunités de carrière pour moi. Comme si j’avais la tête à ça !

Charlotte a ignoré son père, il n’a pas cherché non plus à en savoir trop sur sa semaine. Elle s’est ravisée en venant lui demander 20 euros, il les a tendu sans rien demander. Trop cool, Papa ! A-t-elle dit en grimpant quatre à quatre les marches pour regagner sa chambre. J’aurai du te demander plus !

Tu ne peux pas donner 20 euros comme ça, à ta fille sans rien lui demander ! Tu ne sais même pas à quoi va servir cet argent ! Elle n’a besoin de rien, tous ses vêtements je lui achète et elle a déjà son argent de poche !

Mais, sois plus cool, ma chérie, comme dit Charlotte, allons, ce n’est pas bien grave, 20 euros, voyons !

Tu ne peux pas débarquer comme ça, en seigneur et foutre en l’air l’organisation de la maison, Alex ! Je te rappelle que nous nous sommes toujours concertés pour l’éducation des filles !

Oui, mais là, t’en fais toute une histoire, c’est rien, je te dis, elle est jeune, je te rappelle, et quand on est jeune, on ne pense pas à mal !

N’importe quoi !

J’étais fâchée après lui, j’attendais plus de compréhension, plus de présence, j’étais en colère même. Alors je me suis couchée « à l’hôtel du cul tourné » comme aurait dit ma grand-mère. Alex n’a pas cherché la réconciliation. A peine sous la couette, il s’est endormi et moi je bouillais de colère en regardant les minutes défiler sur le radio réveil.

Le boss débarque ici à Marseille mercredi matin. Il vient pour deux jours. Fais chier, je ne pourrais pas être avec Violaine ce soir. Je suis fou de cette fille, je n’imagine pas ne pas la voir, ne pas la sentir, ne pas la toucher. J’ai besoin de son corps, je ne suis jamais rassasié de ses caresses et de ses baisers. Je ne suis plus le même homme, je pense à elle en permanence. J’ai un peu de mal à me concentrer au boulot. Heureusement, je me suis rattrapé ce Week-end en bossant à la maison. Mais c’est vrai que vendredi à la dernière réunion des groupes de parole, Martin a cherché à m’allumer voyant que je ne réagissais pas. J’ai beau faire attention, mais c’est plus fort que moi. Je l’ai dans la tête en permanence, elle ne me quitte pas.

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Dans l'attente de décamper investissons dans la tente de camping.

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Commentaires
P
J'ai lu et vraiment beaucoup aimé ce bouquin.
P
J'ai l'impression d'une avalanche. C'est terrible une avalanche. On pousse un tout petit caillou de rien du tout, et après c'est une déferlante, un monstre que rien ne peut plus arrêter... <br /> <br /> A part ça j'ai pensé à vous, j'ai lu un bouquin qui s'appelle : <br /> "Le mec de la tombe d'à côté". (Katarina Mazetti, édition Babel, 7 euros 50)<br /> Pensé à vous parce que c'est construit comme votre histoire. <br /> Un chapitre vu par lui, le suivant par elle, etc...<br /> Et c'est hilarant. <br /> Mais pas que.
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