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Le silence Martine et Alex
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21 novembre 2010

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Je ne sais plus où j’en suis, attendre, c’est la pire des choses. Mais nous les femmes, je ne sais pas si on sait faire autre chose qu’attendre. On attend toute notre vie. A 12 ans, j’attendais d’avoir mes règles pour être enfin considérée comme une grande. A 19, je les attendais encore, par crainte d’être enceinte. A 23, j’ai attendu qu’Alex me demande en mariage pour rassurer mes parents. On a eu quelques mois d’insouciance tous les deux, puis on a décidé d’avoir des enfants, alors j’ai attendu d’être enceinte puis j’ai attendu la naissance de Charlotte. Là le tourbillon s’accélère, c’est un mélange de crainte et d’attente. Crainte face aux maladies infantiles, l’organisation avec la nounou, la reprise du boulot, l’attente du soir pour retrouver ma petite Charlotte dans mes bras. L’attente de la fièvre qui ne baisse pas assez vite, du docteur toujours pas arrivé, du feu scotché au rouge, l’attente à la caisse de la grande surface… Puis il y a eu Zoé. Le temps a enclenché la vitesse supérieure, les mois ont défilé, rythmés par les étapes de la scolarité. Je suis toujours dans l’attente, du résultat scolaire, des vacances à venir, du prochain devoir de math de Charlotte, du prochain Week-end à quatre dans le calme. Je ne sais pas me libérer de l’attente. Elle m’emprisonne, m’angoisse, me met les nerfs à vif. Je ne sais plus être simplement là. Sauf la semaine dernière, pendant mes balades avec Pilou, mais pas longtemps je devais retourner chercher Zoé à 17 h 00. Tiens ma montre, je la regarde des dizaines de fois dans la journée, le temps passe trop vite mais quand je guette le retour des filles ou d’Alex, c’est long terriblement long. Je ne sais plus attendre. Là au boulot, c’est terrible. Je déteste ne pas savoir ce qui va se passer. Je suis tétanisée, je ne peux rien entreprendre, même si je pouvais profiter de ce temps pour faire des archives, ranger les dossiers accumulés sur la table derrière moi. Mais je n’en ai pas la force. En même temps, ces montagnes de papier me rassurent, sur ce que j’ai fait, tout ce travail pour obtenir la certification de la société. Il est fait, maintenant, il faut attendre. Je ne sais pas attendre et pourtant je ne fais que ça.

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Qui rit le vendredi, rit le vendredi.

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Commentaires
L
En tout cas, moi je t'attends pour la suite... ;-)
C
Je me marre un peu tout de même en pensant à mon commentaire de cet aprem où je disais je crois "je vais déguster l'attente de la suite" ... :D Comme quoi je pressentais l'attente sans doute ... <br /> Je me sens angoissée tout d'un coup, c'est vrai qu'on attend sans cesse et si mal ;) ahhh Martine, Martine ! quelle histoire ! <br /> <br /> Bon c'est décidé, je mets le lien sur mon blog ce sera plus simple pour venir suivre vos aventures<br /> <br /> J'aime beaucoup cette photo !<br /> Mais quoi ? on est vendredi déjà ? ah non OUF ! quoi que il va falloir attendre ... :D
L
Elle n'a pas fini d'attendre Martine !
P
Du temps enfin ce soir j'ai rattrapé mon retard. <br /> Trop pressée de lire la suite pour laisser un commentaire, mais là je dois quand même m'arrêter. <br /> Ce passage sur l'attente est si tellement vrai...
L
Oui, Monique, il y a tant de belles choses à faire, voir... avant !
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